Auteur
Cheikh Mouhamadou Moussa Yall.
Né le 19 aout 1966 à Dakar est mauritanien, ancien journaliste philosophe et anthropologue, bilingue il est passionné par le soufisme tidjanien. Sortant de la faculté des lettres et sciences humaines de l’université de Nouakchott en 1992, son mémoire de fin d’étude a porté sur la confrérie tidjanienne de Cheikh Ibrahima Niass en Mauritanie.
Disciple tidjane formé par Cheikh Abdallahi Dia de Boghé il est membre actif de l’association des disciples de
Préface
Dédicace
Introduction
1. les ennemis de l'homme.
2. Où est Allah?
3. Ne jamais se presser…
4. Immigration et jihad.
5. Les signes d’Allah.
6. L’unicité d’Allah ou Tawhid.
7. le paradis.
8. la patience.
9. Comment avoir l’Amour d’Allah ?
10. Pour avoir la vraie piété (al birr).
11. l’être humain est le plus grand univers.
12. Comment craindre Allah ?
13. les conditions pour prêcher.
14. Donnez le nom de Mohamad à vos enfants.
15. les éloges peuvent nuire certains.
16. la méditation est meilleure.
17. l’importance du Zikr.
18. La nuisance que tu subis te purifie.
19. le mariage.
20. la faiblesse de l’être humain.
21. Chercher le bonheur sans envier autrui(1)
22. Chercher le bonheur sans envier autrui(2)
23. Qui a droit à ta loyauté ?
24. l’importance de la prière(1)
25. l’importance de la prière(2)
26. les bonnes actions.
27. Les trois degrés de la religion.
28. les trois étapes de la foi (iman).
29. les trois étapes de la bonne conduite (ihsan).
30. le comportement louable des petits enfants.
31. Pour voir Allah, il faut mourir.
32. l’origine des grands péchés.
33. tu ne tueras point.
34. Corps, âme, esprit et connaissance.
35. Louer Allah en toute situation.
36. Contemplation et Connaissance d’Allah.
37. Richesse, pauvreté et foi.
38. La Prédiction de l’avenir.
39. Choisir un Maitre dans la voie(1).
40. Choisir un Maitre dans la voie (2).
41. La baraka du Coran.
42. La foi est une grâce divine.
43. La voie tidjane est la meilleure des voies.
44. Les trois moyens pour parvenir à Allah.
45. les catégories de personnes.
46. le paradis et l’enfer auront une fin.
50. La crainte d’Allah est un vêtement.
51. Personne ne peut échapper à son destin.
52. Invoquer Allah par ses beaux noms(1).
53. Invoquer Allah par ses beaux noms(2).
54. les signes de la fin du monde.
55. louanger Allah pour garder ses bienfaits.
57. la fortune et les enfants ne font pas le bonheur.
58. Etre avec les véridiques.
59. l’instant perpétuel ou vie du réel.
60. la sainteté.
61. les bienfaits de la piété.
62. Allah est meilleur et plus durable.
63. Beauté et miracle de la création.
64. Mystère de la réalité mohammadienne.
65. le défi coranique.
66. les différents degrés de l’âme (nafs).
67. le mauvais oeil.
68. Se remémorer de son origine(Allah).
69. la jonction des liens sacrés.
70. les cœurs et leurs tranquillités.
71. Tout est déjà écrit.
72. Le bas monde est une jouissance trompeuse.
73. Etre
74. La réalité de l’Esprit humain.
75. Les louanges appartiennent à Allah.
*L'Association ACS et le traducteur tiennent à préciser que tous les termes arabes ou français qui peuvent dans notre contexte paraître ambigu ne doivent pas être lus sous la sémantique terroriste djihadiste et/ou antisémite ou xénophobe .
Par Ahmed Boukar Niang
Louange à Allah qui a dit dans son ultime Livre révélé: craignez Allah alors Allah vous enseigne… (Sura Baqara verset 282). Que les nuages bienfaiteurs de sa divine bénédiction ne cessent de pleuvoir sur l'Essence de la miséricorde, Notre maître Muhammad (Psl). Pour exposer les sagesses de Baye, il faut avoir entrepris au préalable le cheminement gnostique dont il est le guide attitré. Fort de cette insigne expérience Notre frère Mouhamadou Yall a fait un travail remarquable en nous livrant dans la langue de Molière les fruits de ses randonnées dans les vertes prairies du Coran tel qu’interprété par notre souverain Cheikh Ibrahim Niass (Qu'Allah sanctifie son secret).
Le coran fut le miracle du Cheikh. Ainsi, priait‐il:
Que tu fasses de la mémorisation de Ton noble Livre (révélé)
Mon miracle jusqu'au jour de la Grande Rencontre.
Il le lisait le jour et le récitait la nuit. Comme il l'écrit dans la Marche du Cœur (Sayrul Qalb)
Le jour je le lis à mi et à haute voix
Quotidiennement, la nuit pareillement
As‐tu jamais une vie aussi douce (O lecteurs)
Que celle du Serviteur, de louanges à Allah remplie !
Mieux, il avait fait de l'exégèse du saint livre et de l`enseignement des sciences religieuses son sacerdoce. A l`instar d`Ibn Juzey qu`il citait dans l`épître qu`il manda a son aîné Mouhammad Khalifa Niass a la veille de sa première séance de Tafsir du Coran, <<son désir le plus ardent>> fut la quête et la distribution du savoir pour gagner l`agrément du Créateur. Il assertait à propos de la première : quiconque reçoit une lettre d'un des maître de ce bas monde ferait de son mieux pour en déchiffrer le contenu. Qu'en est‐il du message sublime du maître des Univers qui servira au jour du jugement dernier de plaidoirie en notre faveur ou de réquisitoire contre ceux‐là qui sont voués à la damnation. Le seigneur Tout puissant consacre la licéité de l`interprétation coranique et confie cette charge aux plus savants d`entre les humains.
Allah dit dans la sourate La famille D`Imran (verset 7) à propos du Saint Coran:
<<Nul n’en connaît l’interprétation, à part Allah. Mais ceux qui sont bien enracinés dans la science disent: «Nous y croyons: tout est de la part de notre Seigneur!» Mais, seuls les doués d’intelligence s’en rappellent. >> (Verset 7, La Famille D`Imran). Les deux critères pour une interprétation coranique digne du nom sont édictés dans le verset précédant : l`érudition et la Foi.
S`agissant du Cheikh même les observateurs occidentaux et les rapports coloniaux anglais et français mettent l`accent sur sa grande érudition de Cheikh Ibrahim Niass (Rad). Quant à Sa foi et son amour de Dieu, ils ont fait sa renommée dès sa prime jeunesse. Digne fils d`un père qui en a fait l'exégèse 104 fois, il a lui‐même commencé à faire le Tafsir du Coran dès 1925.
Mais Il a rehaussé le prestige du père et de la famille de plusieurs crans en ayant fait la glose du logos sacré en langue arabe pour ses disciples maures (son père ne le fit qu'en langue wolof). Cheikh Mouhamadou Yall a sans doute été informé de l'attitude des savants disciples maures du cheikh lors desdites séances. Ces augustes sommités redoublaient de ferveur quand le cheikh exposait son interprétation personnelle sur tel ou tel verset au lieu de faire la glose stricto sensu des versets en question.
Car, selon eux sa vision et ses vues primaient sur toutes autres fussent‐elles celles des deux Jalal (Jalal Din Souyouti et Jalal Din Mahalli auteur du célèbre Tafsir Jalalyn).
Mais là où le cheikh n’a point son pareil, c'est quand il nous livre l'exégèse gnostique d'un verset ou d'un autre. C`est sur ces entrefaites qu`il faisait montre d`une sagacité (firassa) qui exposait à l`audience les subtilités (Lata'if) et allusions (ishaarat) de la Vulgate coranique. N'est‐ce pas lui qui rimait:
Et mon dévoilement sur les noms (divins) et sur(le sens) du (Saint Coran)2
Je ne m`épanchei jamais (gnostiquement) à l'instar de certains grands hommes.
La mémoration du divin Logos ainsi que son étude permanente furent ses boucliers contre les attaques ennemies. Il déclarait ce disant, dans la compilation des Six Recueils:
qalawni wa kaadou bal diafaww wa taqawaalou
Wa la dhayra anni aqraouz zikra a`rifou
Ils ont comploté, entretenu des rumeurs contre moi et m'ont détesté, ils m'ont même abandonné Sans préjudice sur moi tant que je lirai le Coran et comprendrai (son sens véritable) Son disciple Al Hadj Ma'Abdou Niang disait dans Nayloul Amani (Réalisation des Souhaits) qu'il était le Sceau du coran, parfaite insinuation de son Statut de vicaire absolu d'Allah. Comme nos maîtres Abou Sa`id Al Kharraz et Ibn Arabi( Qu'Allah les agrée) qui assertait que le vicaire de Dieu (khalifa) était la somme du prône divin. D'où la constante élévation du Cheikh (taraqqi) ainsi que sa descente (tadalli) par le Saint Verbe. Ainsi, il écrivait dans ses entretiens poétiques avec Le Tout‐Puissant:
Shawqi wa hubbi fika la yashfihi
Siwa hululy war tihali fihi
Mon chagrin d'amour pour Toi
Ne se soulage que par mon ascension et ma descente (par le Saint Coran)
Ceci est la parfaite illustration de la tradition prophétique qui suit:
عن عبد الله بن عمر رضى الله عنهما قال : سأل رجل رسول الله صلى الله عليه وسلم : أى الأعمال أحبُّ إلى الله ؟ فقال: الحا لُّ
المرتحل. قال : يارسول الله ، من الحال ومن المرتحل ؟ قال : صاحب القرآن ، يضرب فى أوله حتى يبلغ آخره ، وفى آخره حتى
يبلغ أوله " رواه الطبرانى
Le hadith précité relate la réponse du Messager de Dieu à la question: quelle action Allah agrée‐t‐il le plus? Il répondit: la descente et le départ (élévation). Il s`agit en l`occurrence du croyant qui dès qu'il finissait de lire le Coran recommençait de plus belle. Le prophète nomme un tel croyant, le compagnon du Coran (sahiboul Qur`an).
L`auteur Des sagesses de Baye, commence par traduire la catégorisation faite par le Cheikh des ennemis de l'homme; à savoir Satan, le bas monde, l'Ego et les passions viles. Il nous expose ensuite le sens de la véritable immigration qui ne consiste guère à changer de pays pour fuir un terroir où l`impiété a pignon sur rue mais le fait de se réfugier dans l'Essence de Dieu par le truchement de la gnose.
Car le Zikr dans sa triple dimension (langue, cœur et âme) mène le cheminant à l'éternelle prosternation de l'âme, symbole du Paradis de l'agrément divin supérieur aux délices de l`Eden intelligible. Un tel élu devient par la grâce de Dieu le Saint‐réalisé (car le saint c'est lui qui ayant atteint la vision du Réel est logé au noyau du noyau du Tawhid). L`aspirant d`un tel acabit nage dans l`océan de la louange. Qui plus est, même quand il est loué pour ses actes, n`en voit qu`une appréciation de la Beauté de Sa Haute Présence.
Comme l`écrivait le Cheikh Ibrahim Niass (Rihla Gannariya‐Voyage en pays Maure) :
Loués les gnostiques sont bien aise
Même si un tel attribut ne leur revient guère
La louange appartenant au Réel
L`aurait‐Il désapprouvé, point ne fuserait‐elle !
Tout ce mélange sacré tiré du Tafsir du Cheikh par notre condisciple Mouhamadou Yall est assaisonné par les quelques références au Grand secret du Cheikh (sirrul Akbar), les stations de la religion (épitre du Cheikh à Omar ibn Malick Kouta), au discours mémorable et Ô combien rempli d'enseignements qu`il a tenu lors de sa mémorable visite à ELak(Mauritanie). Qu'Allah le rétribue pour cette œuvre, Amin !
Ahmad Boukar Niang
Je dédie ce modeste livre à l’Association Keur Baye de France.
nous ont motivé à franchir le pas vers la publication que vous avez entre les mains.
La Méthodologie des traductions :
La plupart des passages traduits est tirée du livre « Fii riyaadit tafsir ». Dans les jardins de l’exégèse- une encyclopédie coranique immense publiée en 2010 en arabe par notre compatriote et ainé Cheikh Mouhamed ould cheikh Abdallahi qui, durant des décennies a transcrit des enregistrements de l’exégèse du coran. Ce sont des séances d’exégèse du livre saint que le cheikh a tenues devant des disciples arabes et arabophones au milieu des années 50 et durant lesquelles le grand maitre a transmis à l’assistance des connaissances et sagesses inégalées. Ce sont ces sagesses cachées dans cette immense encyclopédie que nous avons essayé de ressortir en leur accordant des titres que nous avons-nous-mêmes choisis. Certaines sagesses sont aussi tirées des lettres et poèmes du Cheikh. Cheikh Ibrahim, pour ceux qui ne le connaissent pas, est l’imam de La faydha tidianienne, qui est un mouvement spirituel soufi de la confrérie tidjanienne, né au début des années 30 dans le centre du Sénégal à Kaolack. La faydha ou flux divin invite et incite à travers des prières, ses pratiques et ses règles et sous la direction d’un maître spirituel connaissant en Allah, chaque être humain à connaitre et comprendre l’unicité de son créateur Allah le très haut. Une haute et forte spiritualité qui permet par la gnose ou connaissance mystique de suivre les traditions du prophète Mouhammed paix et salut sur lui par son amour intense et éternel. C’est la mystique musulmane par excellence. Les sagesses de Baye relatent quelques réalités de ce mouvement, mais aussi des leçons de morale et des vertus pour toute personne aspirant au bien temporel ou spirituel dans ce bas monde et au-delà.
L’être humain a quatre ennemis : le bas monde, Satan, l'égo et la passion.
Chaque ennemi possède une force et une faiblesse.
• Le bas Monde: sa force est la foule et sa faiblesse est l'isolement.
• Satan: sa force est le bavardage et sa faiblesse est le silence.
• L’égo : sa force est la satiété et sa faiblesse est la faim.
• La passion: sa force est l'excès de sommeil et sa faiblesse est l'éveil.
L'être Humain trouvera son salut dans : la faim, l'éveil, le silence et l'isolement. Si l’être humain se purifie de certains comportements comme les plaisirs charnels, la gourmandise, la vanité, les parures et la cupidité, il rentre dans les secrets de l’univers, il découvre les archétypes des cieux et des planètes.
L’être humain est conçu à partir de quatre éléments : l’eau, la terre, l’air et le feu.
L’eau et la terre sont la source de la cupidité et l’avarice,
L’air et le feu sont la source de la colère et des pulsions de plaisir.
La colère s’est alliée avec l’envie, l’avarice s’est alliée avec la rancune,
la cupidité s’est alliée avec l’orgueil.
Quant au plaisir, il n’a pas un allié spécifique mais plusieurs, comme une femme de mauvaise mœurs qui fréquentent beaucoup d’hommes.
Ces sept entités que sont : la cupidité et sa partenaire l’envie ; l’avarice et sa partenaire la rancune ; la colère et sa partenaire l’orgueil, et le plaisir et ses innombrables partenaires sont les sept portes de l’enfer.
Tout celui qui fait des efforts pour se purifier de ces vices, à savoir : la cupidité, l’avarice, l’envie, la rancune, la colère, l’orgueil et les plaisirs charnels s’éloignera de l’enfer tel que décrit dans ce verset coranique : « il (l’enfer) a sept portes et chaque porte a une partie divisée ».
Dans les jardins de l’exégèse
Le prophète paix et salut sur lui a dit dans un hadith rapporté par Boukhari : « ne me favorisez pas sur le prophète Yunus ibn Mathée(Jonas) ».
Ce hadith veut dire qu’Allah n’a pas un lieu fixe et une direction spécifique où il se localise.
Le prophète Mohammed paix et salut sur lui a fait l’ascension vers le septième ciel (mi’raj), il a dépassé et survolé le trône et le siège (arch et kursiyyi) alors qu’il était très proche de son seigneur. Tandis que le prophète Yunus, noyé dans l’océan, fut avalé par un poisson et ce dernier a été avalé par un autre poisson plus grand, (dans le ventre du poisson, Yunus s’adressait à Allah directement).
Mohammed n’est pas plus proche d’Allah que Yunus pendant qu’il était dans les cieux et ce dernier dans les profondeurs de l’océan. C’est le sens du Hadith « ne me favorisez pas sur Yunus fils de Mathée) « Allah est certes ample et très savant ».
L’être humain est le khalife (vicaire) d’Allah sur terre, car l’essence de l’homme (zâat) est le khalife de l’essence d’Allah. Les attributs de l’homme (siffât) sont les vicaires des attributs d’Allah que sont : la capacité, la volonté, la connaissance, la vie, l’ouïe, la vue, la parole.
Chaque personne possède au moins quelques-uns de ces attributs alors qu’ils appartiennent réellement à Allah. Les faits de l’homme sont vicaires des faits d’Allah.
Chaque personne est vicaire d’Allah quelque part sur terre, si minime que ça soit. Chacun de nous est maître et propriétaire de quelque chose, alors que le vrai propriétaire ou maître (Rabbu) c’est Allah. Ainsi, on parle du maître de la maison, du propriétaire, du vêtement, du livre, mais le vrai maître (propriétaire) c’est Allah.
Et comme l’âme de l’homme ne peut être localisée sur un point défini, il est vicaire d’Allah qui, lui aussi n’a pas de lieu défini ou direction définie. L’âme de l’être humain n’est pas localisable et n’a ni comment ni pourquoi, c’est la raison pour laquelle, ne peut être khalife ou vicaire d’Allah que l’homme…
Verset coranique : « …inni jaailun fil ardi khaliifatan » « je vais établir sur terre un vicaire » sourate 2 verset 30.
Dans les jardins de l’exégèse
Tout empressement provient de Cheytan (Satan) sauf dans 6 cas :
1- Se presser pour se repentir.
2- Se presser pour faire la prière à son heure.
3- Se presser pour inhumer un mort.
4- Se presser pour épouser une femme vierge.
5- Se presser pour régler ses dettes.
6- Se presser pour mettre à l’aise ses hôtes ou invités.
Jaamiu jawami’dawaawin
Sur l’immigration et le jihad ou guerre sainte :
Allah a autorisé aux croyants d’immigrer, et il y a deux sortes d’immigrations :
• Immigrer d’une terre d’impiété vers un pays croyant musulman. Cependant cette dernière immigration est terminée avec la conquête de la Mecque par le prophète, comme il le dit lui-même dans le hadith : « il n y a plus d’immigration après la conquête de la Mecque ».
• Immigrer de la terre de l’égo et des plaisirs humains vers l’adoration d’Allah le très haut et cette immigration ne finira jamais.
Et le Jihad est de deux sortes : le petit jihad et le grand jihad (guerre sainte).
Le prophète a dit : « nous sommes revenus de la petite guerre sainte vers la grande » : Ils (ses compagnons) lui demandèrent : est-ce que le fait de frapper par les épées est la petite guerre sainte ? Il dit : « oui ».
Le grand jihad c’est le jihad contre le nafs (âme charnelle) ou égo, contre le plaisir et Satan. Car dans le petit jihad, l’issue pour le jihadiste est, soit qu’il tue par l’épée ou qu’il soit martyr.
Tandis que dans le second cas il va gagner l’effacement en Allah ou fana dans l’essence d’Allah et il devient connaissant d’Allah, véridique. Or les véridiques ont un degré plus élevé que celui des martyr.
Le verset coranique suivant en est la preuve : « parmi les prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux … » le verset a cité les véridiques avant les martyrs.
Et l’immigration, il y’en a de deux sortes : immigrer d’une terre vers une autre ; et immigrer des habitudes du nafs (égo-âme charnelle) vers ce qu’Allah aime.
*1: le terme djihad (guerre sainte) doit être compris selon son contexte historique .Ce terme n'a aucun rapport avec la sémantique terroriste ,djihadiste dite "islamiste".
Dans les jardins de l’exégèse
Les signes d’Allah sont de plusieurs sortes :
Il existe des signes clairs comme les miracles des prophètes,
Il existe des signes qui dépassent l’habituel comme les tonnerres, les éclairs, et les pluies.
Ces genres de signes sont toujours reconnus par les serviteurs d’Allah comme émanant du très haut.
Il y a un signe d’Allah sur chaque atome de l’existence,
Sur chaque chose il y a un signe qui indique l’unicité d’Allah (comme l’a dit le poète).
Une personne intelligente doit réfléchir sur ce monde et l’autre devant chaque signe. Le monde dans lequel nous vivons est un signe de l’autre monde. Tout ce qui est visible est témoin de ce qui est caché.
Si tu vois une belle chose ça doit te rappeler les houris du paradis et tout ce qui s’y trouvent comme belles choses. Ou bien ça doit te rappeler quelque chose de plus élevée que cela : la beauté divine et celle du visage du prophète paix et salut sur lui.
Si tu vois une chose laide, tu dois te rappeler de Mounkar et Nakir (les deux anges qui te questionneront à ta mort).
Et si tu entends une réponse, tu te rappelles que la réponse vient d’Allah le très haut.
Si tu vois de l’acquiescement, tu te rappelles de l’accueil d’Allah.
Si tu rencontres une antipathie, tu dois te rappeler que toute répulsion vient d’Allah,
Si tu es accepté partout, tu dois te rappeler de l’acceptation d’Allah le très haut.
Si tu rencontres des rejets, tu te rappelles des rejets d’Allah et tu demandes à Allah de te préserver de cela.
Tout ce que tu vois dans l’apparence est un signe provenant d’Allah, du monde invisible.
C’est pour cette raison qu’il a dit dans ce verset coranique (yubayinul laahu lakum al ayaat la allakum tatafakkaruuna fid dunya wal aakhirati) : qu’il nous a éclaircit les signes dans tous leurs aspects pour que nous réfléchissons sur ce monde et l’autre.
Dans les jardins de l’exégèse
L’Unicité divine ou Tawhiid est de trois catégories :
Elle a une écorce, un noyau et le noyau a en son sein un autre noyau ; le noyau du noyau est la substance, l’huile qui sort du noyau.
L’unicité divine pour le commun des croyants est : Laa ilaaha illal laah : il n’y a point de divinité à part Allah. « Il n’y a point de divinité à part Lui » car ils sont absents de la Hadra d’Allah et parlent de lui à la troisième personne du singulier.
Et le tawhiid ou Unicité d’Allah des particuliers est laa ilaaha illaa anta : « il n’y a point de divinité à part Toi » parce que les particuliers ou élus sont présents avec Allah et c’est cela le noyau.
Quant au tawhiid ou unicité d’Allah chez les particuliers des particuliers (les élus d’Allah) est qu’ils s’effacent en Allah et entendent du monothéiste: le terme :laa ilaaha illaa Anaa : « il n y a point de divinité à part Moi ». Celui-là n’a pas prononcé le mot mais l’unicité d’Allah émane de lui, Allah a parlé par sa langue comme il avait parlé par le buisson ardent au prophète Moise.
Moise s’est présenté devant un arbre (buisson) et l’arbre lui a dit : je suis Allah. Et si donc Allah s’exprime par l’arbre qui n’a pas de langue, il est beaucoup plus apte à s’exprimer par la langue d’un fils d’Adam (être humain).
Pour le commun des croyants, laa ilaaha illal laah « il n’y apoint de divinité à part Allah » veut dire qu’il n’y a pas d’adoré à part Allah(Allah). Le sens de laa ilaaha illal laaha chez les disciples ou aspirant d’Allah c’est : il n’y a pas de but à atteindre en dehors d’Allah. Car ils ne veulent qu’Allah.
Et le tawhiid (unicité d’Allah) chez les croyants qui sont parvenus à Allah, laa ilaaha illal laah veut dire : point d’existence à part celle d’Allah. Et ils disent il n’y a point de divinité à part Allah et les gens connurent où ils devaient boire.
Dans les jardins de l’exégèse
Allah nous a informé sur les plaisirs terrestres que les êtres humains aiment (les femmes, l’or, l’argent, les enfants, les montures, les troupeaux, les champs, les jardins, etc.…), mais il nous a appelé à viser le meilleur que cela, en l’occurrence faire des actes louables pour l’autre monde.
Tout celui qui travaille pour l’autre monde (al akhira) rentrera au paradis dans laquelle il trouvera des plaisirs qu’aucun œil n’a jamais vu, qu’aucune oreille n’a jamais entendu, et qu’aucun esprit n’a jamais imaginé.
En plus il y’a l’agrément d’Allah au paradis qui est meilleur que tout plaisir, un agrément qui ne sera jamais suivi de colère divine. L’agrément d’Allah est plus important.
Quand les gens rentrent au paradis et qu’ils remarquent et savourent tous les délices qui s’y trouvent, Allah le très haut leurs pose une question : voulez-vous que je vous augmente davantage ? Ils disent : « Oui », mais y-a-t-il encore une augmentation au-dessus de toutes ces belles choses ? Et Allah dit : « je vous agrée et vous ne rencontrerez plus jamais ma colère ».
Les habitants du paradis, préfèrent l’agrément d’Allah que tous les plaisirs et les délices paradisiaques. Le plus important pour eux c’est d’être agrées par Allah et qu’eux aussi soient satisfaits de lui ; comme dit le verset coranique : « retourne (ô âme désormais apaisée) auprès de ton seigneur satisfaite et agréée ». Et cela est meilleur que tous les plaisirs de ce bas monde.
Il y a deux sortes de Paradis :
Un paradis sensible et un paradis intelligible. Le paradis intelligible est le paradis de la connaissance divine et celui qui y rentre ne va plus désirer le paradis promis dans l’autre monde.
Et parmi les gens, il y en a qui adorent Allah par crainte de l’enfer, et d’autres qui l’adorent pour avoir le paradis, et d’autres qui l’adorent uniquement pour sa face sachant qu’Allah mérite d’être adoré en dehors de toute contrepartie, et ces derniers sont les serviteurs d’Allah libérés et libres.
Dans les jardins de l’exégèse
La patience : c’est la moitié de la foi.
« Les patients »
Allah a fait la louange des serviteurs patients. Et la patience est divisée en trois catégories :
La Patience lors des épreuves et des périodes de malheur : tout celui qui patiente durant les dures épreuves aura une élévation de trois cent degré et entre chaque degré et le suivant il y a l’équivalent de ce qui est entre le ciel et la terre.
La patience pour l’adoration d’Allah : et tout celui qui patiente pour adorer Allah, aura une élévation de six cent degrés et entre chaque degré et l’autre, l’équivalent de ce qui est entre le ciel et la terre.
La patience face aux péchés : et celui qui résiste aux péchés, aura une élévation de neuf cent degré et entre chaque degré et le suivant l’équivalent de ce qui est entre le ciel et la terre.
La petite patience est celle qui consiste à patienter au moment du malheur.
La patience moyenne est celle exigée pour l’adoration d’Allah.
Et la grande patience est celle qui consiste à se retenir pour ne pas tomber dans les péchés.
La patience pour adorer Allah, la plupart des musulmans suivent les recommandations et cela n’est possible que par la patience.
Et la patience pour éviter de tomber dans les péchés est le degré le plus élevé et ne peuvent l’avoir que les bons parmi les serviteurs d’Allah.
Beaucoup de musulmans arrivent à suivre les ordres ou recommandations mais quant à s’éloigner des interdits n’ont pu le faire que les bons et c’est le degré le plus élevé de la patience.
Et la patience est la moitié de la foi.
Dans les jardins de l’exégèse
Pour mériter l’amour d’Allah, Il faut suivre le prophète(SAW).
« Dis : (ô Mohammad) si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi Allah vous aimera alors, et vous pardonnera vos péchés. Allah est pardonnant et miséricordieux. » Sourate La famille d’Imran. Verset 31.
Ceci est la preuve que tout celui qui aime Allah, doit faire du prophète paix et salut sur lui sa référence unique.
Le signe de l’amour d’Allah se manifeste par l’obéissance au messager d’Allah.
Allah a lié son obéissance à celle du prophète : « Celui qui obéit au prophète a obéit à Allah ». Et il a fait l’obéissance au prophète comme un signe de son amour.
Et cela est clair, car celui qui aime quelqu’un doit aimer tous ses amis et ceux qui lui sont proches. (…).
Majnoun Leyla (fou de leyla) vouant son amour excessif à sa bien-aimée leyla, alors qu’il se promenait un jour en brousse, il rencontra un chien, sans hésiter il s’approcha de l’animal et l’habilla. Et quand on lui posa la question sur la signification de son geste, il dit : « un jour, j’avais vu ce chien dans la cité où habite ma bien-aimée Leyla. »
Donc celui qui aime Allah, le bien-aimé d’Allah n’est autre que son messager paix et salut sur lui. « Si vous aimez vraiment Allah suivez-moi, Allah vous aimera alors. ».
Celui qui aime Allah doit suivre le prophète paix et salut sur lui.
Tout celui qui prétend aimer Allah et qui laisse la voie du prophète paix et salut sur lui, est un menteur.
Suivre le prophète dans la totalité de ses paroles et actes est le moyen le plus élevé qu’un serviteur puisse prendre pour parvenir à la présence (hadra) d’Allah le très haut. (…).
Celui qui suit le prophète obtiendra l’amour d’Allah et si Allah aime son serviteur il l’est.
« Mon serviteur qui ne cesse de s’approcher de moi par les actes surérogatoires méritera mon amour et si je l’aime je le transforme en moi-même. »
Dans les jardins de l’exégèse
« Vous n’atteindrez la (vraie) piété -al birr- que si vous faites largesses de ce que vous chérissez » verset 93 de la famille d’al Imran.
En réalité notre seigneur nous a décrit la vraie piété qui n’est possible qu’en donnant ce que nous aimons le plus. Mais comment avoir cette vraie piété ?
Il faut concéder tout ce que nous aimons à Allah.
Nous pouvons avoir cette piété en donnant une partie de ce qui nous appartient. Et cette piété qui est Allah lui-même, nous ne pouvons l’avoir qu’en donnant tout ce que nous possédons. Il faut que le serviteur musulman donne ses biens, ses enfants et sa propre personne à Allah. Et tout celui qui est pour Allah, Allah sera aussi pour lui. Il faut suivre la voie d’Abraham. Le prophète Abraham avait donné ses biens à ses hôtes, son fils pour s’approcher d’Allah et sa personne au feu. Et Allah l’a choisi comme son ami et l’a glorifié en disant de lui qu’ « il ne faisait pas partie des associationistes. »
Le serviteur doit aller vers Allah dans la totalité, ainsi il aura l’amour d’Allah et la sainteté d’Allah. Mais en premier, il doit aimer Allah et ses saints.
Aimer les saints, ce n’est pas de l’idolâtrie comme le prétendent certaines personnes d’esprits courts. L’amour des saints d’Allah est plutôt un amour d’Allah.
Le prophète a dit que le serviteur sera présenté le jour du jugement dernier devant son seigneur et ce dernier lui posera une question : quelle œuvre méritoire as-tu fait pour moi ? Car ton humilité sur terre, ce n’était pas pour moi mais pour ton bien personnel, ton adoration, c’était aussi pour ton honneur personnel. Est-ce que tu as fait allégeance à un saint pour moi ou as-tu méprisé un ennemi pour moi ?
Et si le serviteur avait un sentiment d’affection pour un saint et une hostilité vis-à-vis d’un ennemi d’Allah, c’est ce qui plaira à Allah.
Et tout celui qui essaie de parvenir à Allah et qui prétend atteindre les hauts degrés spirituels sans l’amour des saints d’Allah est considéré comme perfide et même s’il pratique toutes les adorations des hommes et des djinns. C’est comme s’il battait du fer froid.
Il faut obligatoirement une allégeance aux saints d’Allah et une antipathie vis-à-vis des ennemis d’Allah. Et cela te conduira sur le chemin d’Abraham…
Dans les jardins de l’exégèse
L’être humain est le plus grand univers.
Allah a créé des choses divisées en plusieurs catégories :
Il y a une catégorie de créatures lumineuses et qui vivent du zikr d’Allah (invocation du nom d’Allah) et de l’adoration d’Allah et cela est compatible avec leur aspect lumineux, ils sont lumineux et leur force leur provient de cette lumière aussi.
Il y a une catégorie de créatures d’Allah qui sont corporels et physiques comme les animaux.
Leur vie est compatible avec leurs aspect physique et ils n’ont pas d’adoration à accomplir.
Et l’être humain a été créé par Allah qui a réuni en lui le corporel et le lumineux et sa vie est compatible avec son aspect corporel qui exige de la nourriture, les boissons mais aussi il a une vie de son âme à entretenir par le zikr car l’âme est lumineuse.
Et si l’être humain combat son nafs (égo) jusqu'à atteindre sa purification des plaisirs, il rentre en contact avec les êtres lumineux et intègre le monde des anges voire mieux.
Il y a des êtres humains qui sont supérieurs aux anges.
Et si l’être humain consacre sa vie aux plaisirs du Nafs (égo) jusqu’à atteindre la mort de son aspect lumineux en suivant son aspect animalesque, il ressemble aux animaux « ils sont comme des animaux voire pire» soutient le verset coranique.
Dans les jardins de l’exégèse
La voie du salut pour nous c’est la crainte révérencielle ou taqwa
Cette crainte révérencielle est divisée en catégories :
La crainte révérencielle chez le commun des croyants (al amma) : c’est la foi –contre l’impiété-, la foi en Allah et suivre les recommandations et s’éloigner des interdits.
La crainte révérencielle chez les particuliers (khawas) : c’est invoquer Allah et ne jamais l’oublier, le remercier et ne jamais le désavouer, l’obéir et ne jamais le transgresser.
La crainte révérencielle chez les élus parmi les particuliers (khasatul khawas) : c’est le fait que rien en dehors d’Allah ne traverse la pensée du serviteur. ( …).
Et c’est le sommet de la crainte révérencielle. Que le serviteur ne se retourne pas vers le non Allah. Et il faut pour atteindre ce niveau, faire du zikr ou l’invocation par la langue et l’invocation d’Allah par la langue est le degré le plus bas du zikr, mais elle est nécessaire avant l’invocation par le cœur.
Et l’invocation par le cœur c’est la méditation.
Soit le serviteur réfléchit et médite sur lui-même, il va percevoir son nafs son égo et va constater ses défauts et ses mauvais actes et il s’en suit une obligation de la fuir pour se diriger vers Allah le très haut.
Soit il dirige sa réflexion et sa méditation vers Allah le très haut et vers ce qu’Allah possède. Il sera alors obligé d’aspirer à cela et de fuir de son égo pour se diriger vers Allah le très haut.
Dans les deux cas, la finalité c’est de fuir vers Allah le très haut.
Et si le serviteur fuit vers Allah et embrasse la religion de Mohammed paix et salut sur lui et suit les politesses et les sagesses des saints d’Allah en sympathisant avec eux, il va inévitablement atteindre l’objectif…
Dans les jardins de l’exégèse
Il faut qu’il y ait dans la communauté des groupes qui prêchent et appellent les gens vers Allah. Ils ordonnent le bien et interdisent le mal(…).
Le fait d’ordonner le bien et interdire le mal n’incombe pas à tout le monde. Il faut des conditions :
Il faut d’abord avoir la connaissance, car celui qui ne connaît pas, s’il ordonne ou interdit, il est probable qu’il ordonne le mal et interdise le bien. Et ceci est la cause des innovations.
Il faut que le prêcheur ait une carrure pour que sa parole soit acceptée.
Et s’il interdit le mal et que lui-même fait pire que cela il ne doit pas alors ordonner les gens à faire du bien ou les interdire à faire le mal.
Et si les conditions sont réunies en lui, il doit alors ordonner le bien et interdire le mal « et ce sont eux qui réussissent (dans cette vie et dans la vie future) ».
Les compagnons du prophète paix et salut sur lui étaient des gens qui ordonnaient le bien et interdisaient le mal et c’était le plus grand jihad. Le prophète a dit : « viendra une époque où il ne restera de l’islam que son nom, et du coran que sa forme, et les pires individus qui vivront sous le ciel seront les savants et les lettrés ».
Leurs savants sont avides et cupides et les lettrés sont corrompus. Et il ajouta : quant à vous, vous êtes dans une époque où les cœurs sont remplis mais viendra une époque où les cœurs seront vides et les mosquées pleines de corps sans âmes.
Les rois seront orgueilleux, les riches vaniteux et les savants seront cupides et avides et les adorateurs veulent juste se faire voir et les commerçants pratiquent de l’usure. Et le prophète dira que les premiers à être jugés le jour de la résurrection sont trois : le lecteur de coran, le riche donneur d’aumône et le jihadiste.
Allah dira au grand lecteur du coran : « tu as mémorisé mon coran, mais qu’est-ce que tu as fait pour moi ? », le lecteur répondra : « je le lisais à longueur des nuits et jours » et Allah lui dira : « tu le lisais pour qu’on dise :- tel est un bon lecteur de coran -et cela été dit. ».
Il dira au riche donneur d’aumône : « qu’est-ce que tu as fait pour moi avec ta richesse immense, », il répondra : « j’ai donné à gauche à droite pour toi. » Allah lui dit : « Non ! Tu donnais pour qu’on dise :- tel est généreux- et cela a été dit. »
Et il dira au jihadiste : « tu as pris l’épée, tu as frappé à gauche et à droite jusqu’à ce que tu es tombé martyr mais tu ne cherchais pas ma face, tu voulais qu’on dise : -tel est un brave- et cela a été dit.
Ces trois sont les premiers à bruler dans les feux de l’enfer. Il faut purifier les actes pour Allah tout court et il faut s’accompagner avec les saints.
Dans les jardins de l’exégèse
Le nom du Prophète paix et salut sur lui c’est Mohammad ou Ahmad.
Et celui qui aime le prophète paix et salut sur lui et qui concrétise cet amour en donnant le nom de Mohammad à son fils, il lui sera accordé l’intercession du prophète le jour du jugement dernier. (Allah a juré de ne jamais punir celui qui porte le nom de Mohammad ou Ahmad).
C’est pour cette raison que le prophète Paix et salut sur lui dit : (il n’y pas de mal à ce qu’il y’ait dans la maison de l’un de vous un Mohammad, deux Mohammad ou trois Mohammad…). C’est à dire tu as un premier enfant tu l’appelles Mohammad, et un deuxième enfant tu donnes encore le nom de Mohammad, ainsi de suite ce n’est pas grave de le faire…)
On raconte qu’un des israélites avait vécu plus de 80 ans et n’a jamais fait de bien de sa vie. Mais à chaque fois qu’il regardait le livre saint de la Tora et qu’il y voyait le nom Mohammad, il y posait ses lèvres en guise de petit baiser d’amour et d’estime.
Et quand il décéda, les gens l’ont jeté et ont refusé de faire des prières funèbres sur lui à cause de sa méchanceté.
L’ange Gabriel interpella le prophète d’Allah et lui dit : - vas faire des prières funèbres sur le saint d’Allah le très haut-.
Le prophète posa une question à l’ange : « cet homme mauvais et mécréant est un saint d’Allah ? ».
L’ange lui dit : « à chaque fois qu’il voyait le nom de Mohammad sur le saint Tora, il y posait un petit baiser. Mohammad est l’ami d’Allah et c’est lui qu’Allah veut dans sa création. »
Dans les jardins de l’exégèse
Tu remarqueras que les gens de l’ignorance et de l’égarement aiment les éloges, ils aiment être loués par des vertus et des attitudes nobles et parfaites. Ils aiment être loués sur des actions qu’ils n’ont pas accomplies.
Les gens dans les compliments sont divisés en trois catégories :
Les gens du commun, les particuliers et les élus parmi les particuliers.
Pour les gens du commun : les éloges leurs portent préjudices et nuisances. Raison pour laquelle le prophète paix et salut sur lui a dit : « si tu fais des louanges à ton frère c’est comme si tu l’as égorgé. » Et cela est valable pour celui dont les éloges venant d’un autre lui font oublier ses défauts en s’attachant aux éloges des élogieux. Il ressemble à quelqu’un à qui on a dit que ce qui sort de lui comme excrément sentait bon ; Il a cru à cela et a laissé sortir ce qu’il connait.
Celui qui entend les éloges en se glorifiant de cela, oubliant ses mauvais caractères et ses imperfections sera égorgé par ces mêmes éloges.
Il y a parmi les gens, des particuliers qui, s’ils sont loués, ils retournent vers Allah le très haut par le istighfar (demander pardon à Allah) et l’humilité. C’est ainsi que faisait Seydina Ali ibn Abi taleb ou Abubakr : il disait à chaque fois qu’il est glorifié ou loué : « ô seigneur places-moi au-dessus de ce qu’ils pensent de moi et pardonnes- moi de ce qu’ils ne connaissent pas de moi ».
Il est évident que ce genre de personnage ne sera pas lésé par les louanges.
Il y a parmi les gens, les parfaits élus des particuliers, ils entendent les louanges comme émanant d’Allah le très haut dans toutes les situations. Car les louanges, si elles ne venaient pas d’Allah elles ne pourraient pas être entendues. Les parfaits se réjouissent des louanges qui leurs sont faites en voyant cela comme venant de la Réalité divine.
Donc eux aussi les louanges ne les nuisent pas.
Dans les jardins de l’exégèse
La méditation est supérieure à l’adoration, car l’adoration est une activité des muscles et membranes du corps alors que la méditation est une activité du cœur.
Car l’adoration provient du serviteur alors que la méditation provient d’Allah le très haut.
Il y a des personnes qui adorent Allah par la méditation et la réflexion, ils passent la nuit entière à réfléchir et ne font aucune génuflexion pour prier(…)
La méditation des gens du commun consiste à méditer sur la création d’Allah pour trouver leur chemin vers Allah le très haut.
La méditation des particuliers est dirigée vers l’essence d’Allah le très haut. Par contre méditer sur l’essence d’Allah est prohibé pour les gens du commun, car ils ne sont pas capables d’appréhender l’essence d’Allah qui, n’a ni « où ? », ni « comment ?», et qui n’a ni pieds, ni tête, ni mains.
Si les gens du commun pensent sur l’essence d’Allah ils risquent de faire de notre seigneur comme un melon et ils risquent de tomber sur des choses non glorifiant pour lui.
Néanmoins pour les élus des particuliers, leur méditation se dirige sur l’essence d’Allah le très haut, c’est pour cette raison qu’il a été dit que : « méditer une heure de temps est meilleure qu’adorer Allah pendant une année. »
Une autre version dit que méditer en une heure est meilleure que l’adoration d’Allah pendant sept ans et une autre version dit que la méditation en une heure est meilleure que soixante-dix ans d’adoration.
Pour chaque stade une parole correspondante.
Dans les jardins de l’exégèse
Allah a décrit ceux qui font du zikr (invocation du nom d’Allah) comme étant des personnes qui demandent beaucoup à Allah et qui invoquent son nom.
Et le zikr du nom d’Allah au début se fait par la langue, ensuite par le cœur et enfin par l’âme.
L’individu invoque le nom d’Allah et obtient l’effacement (fana) dans les actes. Il invoque le nom d’Allah par le cœur, il gagne l’effacement dans les attributs.
Et par le zikr de l’âme l’individu gagne l’effacement (fana) totale. Il s’efface, s’efface puis s’efface.
Et son effacement est la source de sa baqaa (permanence en Allah).
Et le zikr (invocation) a une écorce, un noyau, et le noyau du noyau.
Les gens du commun ont l’écorce du zikr.
Les particuliers ont le noyau.
Et les élus parmi les particuliers obtiennent le noyau du noyau ; et le noyau du noyau c’est la substance(le beur).
Dans tous les cas il faut beaucoup invoquer le nom d’Allah.
Faire le zikr sans arrêt.
Dans les jardins de l’exégèse
Le prophète dit: « Aucun prophète n’a subi autant de préjudices que moi.».
Cela signifie : « Aucun prophète n’est aussi pur que moi.» (Les plus éprouvés parmi les humains sont les prophètes et ceux qui sont semblables à eux, et semblables à eux).
Les hommes de la pureté sont avec Allah le très haut, et il leur faut obligatoirement des voisins qui leur portent préjudices. Il faut qu’ils subissent du mal de la part des personnes qu’ils connaissent ou des personnes qu’ils ne connaissent pas, car c’est cela qui les purifie.
L’être humain a naturellement tendance à aimer son genre et ses proches. Or s’il ne rencontre aucun obstacle dans cet élan amoureux, il continuera à les estimer et à donner une grande place pour ces gens dans son cœur ; alors qu’Allah le très haut veut avoir à lui seul le privilège d’occuper le cœur de son serviteur.
C’est pour cela qu’Allah fait de sorte que des préjudices proviennent de tous les côtés vers le serviteur. De la nuisance en provenance d’un proche, d’une épouse, d’un fils, d’un frère, ou de là où il ne s’attendait pas, fait que son cœur se détourne d’eux et il finit par se rendre compte que seul Allah est son secours et il fuit vers lui en répugnant tout ce qui n’est pas Allah.
Et quand Allah le perfectionne et le purifie il le retourne vers ses proches pour qu’il soit utile à eux et il ne sentira plus leur nuisance.
Dans les jardins de l’exégèse
Le mariage est sujet à controverse pour beaucoup de personnes, chacune en fonction de son degré :
Il est obligatoire pour toute personne puissante et dotée d’un ardent désir et d’un fort penchant sexuel. Il est obligatoire à celui ou celle qui est ainsi de se marier.
Il est préférable à celui qui est modéré de se marier mais ce n’est pas une obligation.
Il est interdit à celui qui est impuissant ou incapable de faire vivre la femme ou de donner la dote de se marier.
Et si un homme veut se marier, le prophète paix et salut sur lui dit qu’il faut, choisir une femme pieuse qui pratique la religion. Qu’il choisisse parmi celles qui sont pieuses, les filles issues de familles vertueuses. Qu’il choisisse les vierges, car elles ont un amour plus sincère.
Les sages disent : si tu maries une divorcée ou une veuve non vierge, si elle n’a pas d’enfant, tu n’auras que la moitié de son cœur, l’autre moitié sera pour son premier mari. Et si elle a un enfant qui n’est pas de toi, tu n’auras aucune partie de son cœur, car une moitié de son cœur sera avec son premier mari et l’autre moitié avec son enfant. Elle consommera tous tes biens et te contredira dans la plus part des cas.
Le prophète paix et salut et sur lui a dit : « on m’a fait aimer dans votre monde les femmes, les parfums et ma consolation dans la prière. »
Les femmes, car le prophète trouve chez ses épouses une aide pour faire passer le message coranique. Et tout croyant marié trouve en sa femme une aide pour sa religion.
Car sans la femme qui s’occupe de piler, de malaxer, de cuisiner, de laver, de nettoyer la chambre, de garder les enfants, c’est l’homme qui allait s’en occuper et cela l’empêcherait de s’acquitter convenablement de l’adoration.
C’est pour cela que la femme est une aide pour tout croyant dans sa religion. C’est pour cela qu’il a été dit que la femme vertueuse n’est pas de ce monde mais elle est plutôt un appui pour son mari en vue de l’autre monde…
Dans les jardins de l’exégèse
« …Car l’homme a été créé faible » sourate Nissa (les femmes), verset 28. C’est parce qu’Allah le très haut a créé les choses différentes les unes des autres : L’ange est lumineux et toute sa vie il se consacre uniquement à l’adoration et il reste constant dans cet état sans jamais changer. Les animaux consacrent leurs vies uniquement aux jouissances sans jamais changer.
Et l’être humain a été créé faible, car il ne peut rester constant dans un seul état et c’est pour cette faiblesse aussi qu’il a atteint un degré très élevé. Comme l’Homme est faible il suit parfois ses plaisirs comme un animal, parfois il mange, parfois il se marie, il boit, parfois il se met en colère, parfois il complote contre les autres, parfois il prie, il invoque le nom d’Allah, il adore Allah comme un ange. Ces changements sont le propre de l’être humain. L’ange ne peut pas changer de son statut pour prendre celui de l’animal. Et les animaux aussi ne peuvent pas évoluer vers le statut des anges.
Mais l’être humain est tantôt ange, tantôt animal. A cause de sa faiblesse il ne peut se stabiliser en une seule situation. S’il désire les choses et les obtient, il se lasse par la suite. S’il désir manger et si on lui présente de la nourriture, dès qu’il mange une demi-heure, il n’en a plus envie. Pour boire c’est la même chose, les plaisirs sexuels aussi, il finit toujours par se lasser et vouloir autre chose. Si tu restes debout longtemps, tu as ensuite envie de t’asseoir, si tu t’assois à un certain moment tu as besoin de te lever ou te coucher. Si tu dors longtemps après tu veux te réveiller, si tu restes à l’état de veille longtemps, tu as envie encore de dormir, en bref tout ce que l’être humain fait, il se fatigue et se lasse et veut changer à cause de sa faiblesse.
C’est à cause de cette faiblesse qu’Allah l’a aidé jusqu’à parvenir au stade de la meilleure des créatures. Allah dit : « je suis le roi vivant qui ne meurt jamais, et toi fils d’Adam, si tu m’obéis, je ferai de toi un roi qui ne meurt pas. » c’est pour cette raison que l’Homme peut devenir la meilleure des créatures.
En raison de cette faiblesse aussi, il peut se corrompre et devenir la pire des créatures car il est incapable de rester constant dans un seul état. S’il commet un péché, cela le conduit à un autre péché et ensuite vers un autre sans jamais regretter jusqu’à devenir la pire des créatures.
C’est pour cette raison qu’Allah a décrit l’homme comme étant la meilleure des créatures mais aussi comme la pire des créatures à cause de cette faiblesse. Cette faiblesse est un éloge pour celui qu’Allah aime et une réprimande pour celui qu’Allah déteste.
Dans les jardins de l’exégèse
Le bonheur de l’homme est divisé en trois parties :
Le bonheur personnel comme l’intelligence, la science, les connaissances qualitatives et quantitatives, la chasteté, la pudeur, la bravoure, la générosité : tout cela constituent des comportements qui sont liés à la personne elle-même.
Il y a une partie du bonheur lié au corps de l’individu comme la santé, la longévité et tout ce qui est lié au corps de la personne. Et un bonheur extérieur : comme avoir beaucoup d’enfants, de la richesse, des amis, des frères, une bonne réputation, être apprécié des autres, etc.…
Et si une personne remarque ses qualités chez son semblable, alors que lui-même ne les possède pas : soit il a envie d’avoir la même chose, soit il a envie que celui qui les a, les perde.
S’il veut que la personne perde ses bonnes choses, c’est de l’envie (haçad) et s’il veut avoir la même chose, c’est un désir de jouir du même bien mais ce n’est pas un péché. Sauf que dans le coran Allah nous interdit de vouloir avoir la même chose que possède une autre personne.
Donc il ne faut pas vouloir obtenir ce qu’un autre possède. Ne dis pas : « Allah ! Donnes- moi une maison comme celle que tu as donnée à tel, ou des richesses comme celles que tu as données à tel, ou une épouse comme celle de tel ».
Il se peut que quelque chose qui est bien pour une autre personne ne le soit pas pour toi. Il se peut que celui qui a de la richesse et qui a un bon comportement religieux soit bien pour lui et que si cette richesse t’est donnée ta religion en pâtisse et se détériore à cause de cette richesse.
Donc une personne ne doit pas vouloir avoir ce qu’une autre possède. Il doit seulement demander à Allah de lui donner ce qui est bon pour sa religion et sa vie dans ce bas monde et dans l’autre.
Si tu réfléchis sur cela, tu remarqueras que le coran nous a enseigné une prière formidable et meilleure que toute demande : « Seigneur ! Donne-nous une belle part dans ce monde et une belle part dans l’autre et préserve nous du châtiment du feu ».
Dans les jardins de l’exégèse
Il a été dit : « Ne convoitez pas ce qu’Allah a attribué aux uns d’entre vous plus qu’aux autres… » Sourate nissa verset 32.
Le sujet concerne le bas monde(Dounia) et c’est le sujet dont fait référence le hadith suivant : « regardez ceux qui sont en dessous de vous et ne regardez pas ceux qui sont au-dessus de vous. ».
Car, quel que soit le statut de l’être humain, s’il regarde celui qui est au-dessus de lui, il a tendance à se sous-estimer et à ne pas remercier Allah, et il finit toujours par envier celui qui possède plus de bien que lui. Et s’il regarde celui qui est en bas de l’échelle sur laquelle il est, il remarquera qu’il a dépassé beaucoup de personnes et il verra qu’il a beaucoup de choses que les autres n’ont pas et remerciera Allah le très haut.
Donc si tu veux observer, observes toujours ceux qui sont en dessous de toi cela te poussera à remercier Allah et n’observes pas ceux qui sont au-dessus de toi car cela peut te conduire à l’envie et la colère.
Ceci est valable dans le cadre de ce bas monde (Dounia).
Par contre dans le cadre de la religion, il n’y a pas d’inconvénients à regarder ceux qui sont au-dessus de toi pour que tu te réfères à eux et que tu fasses des efforts pour être comme eux.
Dans le cadre de la religion, ne regardes pas celui qui est en bas de toi, cela peut te conduire à voir ta situation satisfaisante et à être paresseux.
L’homme même s’il atteint un niveau très élevé de paresse et de manque de bonnes actions, s’il observe celui qui est en dessous de lui, il se voit supérieur et se sent dans une bonne situation.
C’est pour cela qu’il doit toujours regarder celui qui est au-dessus de lui et non celui qui est en dessous de lui.
Et si une personne désire avoir ce qu’autrui possède tout en souhaitant que celui-ci le perde c’est de l’envie, et l’envie dévore les bonnes actions comme le feu consume le bois.
Dans les jardins de l’exégèse
La loyauté (al Amana) ou la confiance, l’intégrité est de plusieurs sortes :
-Une loyauté entre le serviteur et son seigneur,
-Une loyauté entre l’individu et lui-même,
-Et une loyauté entre l’individu et les créatures.
La loyauté entre toi et Allah le très haut consiste à l’adorer sans jamais l’associer avec autre chose, tu exécutes ses commandements et tu abandonnes ses interdits.
Et la loyauté entre toi et toi-même consiste à ne jamais conduire ta propre personne vers quelque chose qui pourrait la nuire dans l’autre monde.
Et si ton âme s’accroche à des choses qui vont la nuire, le bon sens voudrait que tu fasses des actes qui seront avantageuses pour elle dans ce monde et dans l’autre.
Il y a une loyauté entre toi et les autres créatures. Et les créatures les plus proches de toi sont les femmes et les enfants. Il est obligatoire que tu leur rendes ton loyalisme.
Si tu as un enfant tu dois lui donner un bon nom à sa naissance, et quand il atteint l’âge de discernement, tu lui enseignes le livre d’Allah, et tu lui donnes une éducation dans la religion en lui autorisant l’adoration d’Allah le très haut. Et s’il atteint l’âge de maturité, tu l’aides à se marier. Et tout celui qui a droit à ta loyauté, ne mérite pas une trahison de ta part.
Dans les jardins de l’exégèse
Allah le très haut a, par sa grâce et sa générosité pour son serviteur, institué sur lui les adorations religieuses. Et dans ces adorations il n y a que l’intérêt du serviteur lui-même. Ces adorations ne servent rien à Allah le très haut.
Les adorations des créatures n’ont aucun bienfait pour Allah. Et les péchés des créatures ne lui font aucun mal. Mais il nous a ordonné de faire de bons actes pour nous et nous a interdit d’autres qui sont mauvais pour nous.
Il a institué les prières en limitant leur nombre, s’il avait exagéré leur nombre, nous serions dans l’incapacité de les faire. Il nous commande de faire les cinq prières dans la journée au lieu de cinquante.
Il avait auparavant institué cinquante prières sur nous et il a commencé à les alléger jusqu’au nombre de cinq dans la journée et la nuit. Et Allah a dit Ô Mohamed ce sont cinq prières dans la journée et la nuit et tout celui qui fait une bonne action sera rétribuée par dix. Ce qui fera un total de cinquante, je n’échange pas ma parole contre une autre.
Et comme l’origine de la prière en tant que devoir était au nombre de cinquante et que les mécréants refusent de la faire, Allah allongera la durée du jour du jugement dernier pour eux de cinquante mille ans, ainsi chaque prière refusée aura comme sanction une journée longue de mille ans de punition et de torture. Cette longueur de la journée est la conséquence de leur refus de prier dans ce bas monde. …
Dans les jardins de l’exégèse
Il y a parmi les serviteurs ceux qui essayent de faire cinquante prières par jour(…) Il y a parmi les serviteurs d’Allah qui ont une force venant d'Allah lui-même et qui les permet de rester tout le temps dans la prière. Il y a donc parmi eux qui ont réussi à pérenniser la prière comme le dit le verset : « et ceux qui sont constants dans leurs prières » après le verset : « ceux qui surveillent leurs prières ». La surveillance des cinq prières est différente de la constance dans la prière.
Donc parmi les serviteurs il y a ceux qui ont la constance dans la prière, ils prient tout le temps et cela n’est possible que par l’intention.
La personne a l’intention de prier tout le temps et elle devient ainsi pieuse tout le temps :
(L’intention du croyant est meilleure que ses actes, et l’intention du mécréant est pire que ses actes) dit le hadith. Ceux qui ont la chance d’avoir la constance dans la prière sont ceux qui se sont acquittés du devoir de la prière jusqu’à atteindre le degré de l’approchement réel du verset : « fasjud waqtarib » -prosternes-toi et approches- jusqu’au stade d’effacement vis-à-vis de l’existence. Ils se sont effacés d’eux même, de l’existence et de l’existence de l’existence. Et il ne reste qu’Allah le très haut.
Ils sont, dans ce stade particulier, en prière tout le temps. Une seule prosternation constante et éternelle, ils ne lèveront jamais leurs têtes et resteront ainsi jusqu’au jour du jugement dernier.
« La prière est une stricte obligation pour les croyants et doit se faire aux heures prescrites »verset (4 ; 103) Prescrites durant les cinq heures ou comme une obligation horaire pour eux, mais eux sont dans l’heure de la prière à tout moment.
Dans les jardins de l’exégèse
Saches que seules les bonnes actions servent l’être humain et que seul son mauvais comportement lui rend un mauvais service.
L’homme doit se repentir tout le temps et faire des efforts pour accomplir de bons actes à tout moment de sa vie.
Le juge doit être juste entre les personnes.
Le prophète en se basant sur le coran, a montré l’exemple quand il a tranché en faveur d’un juif qui avait un contentieux avec un arabe musulman.
C’est pour cela que le prophète a dit :
Un roi qui n’a pas de justice ressemble à un fleuve sans eaux ;
Un savant qui ne se sert pas de sa science c’est comme une richesse dont on ne prélève pas d’aumône pour les pauvres ;
Un riche sans générosité c’est comme un arbre sans fruit.
Un pauvre sans patience c’est comme une lampe sans lumière,
Une femme sans pudeur c’est comme une nourriture fade sans sel.
Il a été dit que le bien de quatre choses se trouve dans quatre choses :
Le bien des enfants se trouve dans les écoles,
Le bien des personnes âgées se trouve dans les mosquées
Le bien des femmes se trouve dans les foyers (rester à la maison)
Le bien des voleurs se trouve dans les prisons.
Dans les jardins de l’exégèse
La religion musulmane est composée de trois degrés ou états spirituels :
• Islam (soumission)
• Iman (la foi)
• Ihsan (la bonne conduite- perfection)
Et si tu veux, tu peux dire la charia (loi), la voie, et la réalité. Et il y a neuf stations dans ces trois degrés : la première est le repentir et la dernière est la connaissance.
Les trois étapes de la religion ont chacune trois degrés, stations ou demeures.
• L’Islam :
La première des étapes de l’islam (soumission à Allah) est appelée :
Le repentir (attawba), sa réalité consiste à se repentir de l’acte de repentir lui-même. Car comme le dit le verset coranique: « Allah est celui qui accepte le repentir il est le miséricordieux ».
La deuxième étape de l’islam est :
La rectitude (al istiqaama) c'est-à-dire être sur le droit chemin. Sa réalité essentielle est la permanence en Allah (al baqaa), après l’effacement en Allah (al fanaa), car comme le souligne le verset suivant « Allah juge ce qu’il veut ».
La troisième étape de l’islam est :
La crainte révérencielle (attaqwaa), elle consiste à se conformer aux lois divines en pratiquant les vœux d’Allah et s’éloigner de ses interdits sur le plan ésotérique (batin) et exotérique (zahir). Craindre Allah en public et en privé. La réalité de cette étape consiste à éviter d’imaginer dans son esprit des choses en dehors d’Allah. « Car Allah est la réalité ».
Sirrul Akbar(le plus grand secret)
La deuxième station de la religion s’appelle :
La foi (iman).
La première étape de cet état spirituel est :
La véridicité (çidq).
Elle consiste à pratiquer avec piété la religion et tendre vers le visage d’Allah. « Tout périt sauf son visage ».
La deuxième station de la foi s’appelle :
La consécration sincère (ikhlaç):
Il s’agit à ce niveau d’appliquer les lois divines pour le compte du propre visage d’Allah. La réalité de cette étape consiste à comprendre que tout vient d’Allah et tout va vers lui.
L’homme n’a aucune responsabilité à ce stade, il n’est impliqué ni de près ni de loin dans les actes qui ne sont ni de lui, ni pour lui. «À Allah appartient tout ce qui est sur les cieux et sur la terre et c’est vers lui que tout retourne. Il a la royauté et la louange ».
La troisième station s’appelle :
La quiétude de l’âme (tuma’nina).
Il s’agit d’une quiétude par Allah et pour Allah. Se suffire en Allah et avoir la certitude qu’il ne reste pour l’âme aucune alternative en dehors d’Allah. La réalité de cette station est de ne pas espérer de changer ce qui existe, ni à vouloir réaliser ce qui n’existe pas encore « Allah sait, quant à vous vous ne savez pas », « on ne lui demande pas de rendre compte, mais on leur demande à eux. »
Parole de Cheikh Baye Niass.
La troisième station de la religion est (ihsan) ou bonne conduite, vertu suprême.
La première étape de cette station s’appelle :
La vigilance (mouraqaba) qui consiste à être continuellement en Allah. Et avoir la certitude qu’Allah vous suit de près et ne jamais enlever cette pensée de votre esprit. C’est l’une des plus importantes stations que les hommes d’Allah connaissent.
En fait, c’est une étape capitale pour ceux qui connaissent Allah. Ils se servent de leurs vues et ouïes pour voir et entendre Allah dans les manifestations externes du monde. Toute image et tout son renvoient automatiquement à l’unicité d’Allah. Ceux qui sont dans cette étape s’abreuvent directement de la source de la connaissance divine, c’est le fruit de la connaissance divine elle-même.
La deuxième étape de l’ihsan est :
La contemplation (moushahada) : il s’agit de voir Allah directement, sans incertitude et sans illusion. Cette vision est indescriptible par le comment et le pourquoi et elle n’a pas de limite. Et tant que l’homme n’a pas tout effacé en Allah, il ne pourra atteindre cet échelon. Il doit d’abord s’effacer de lui-même, remettre en cause l’existence de « autre et autrui » et ramener tout à Allah.
La troisième étape de cette station est :
La connaissance (marifa). C’est la stabilité de l’âme et sa quiétude dans la présence de l’admiration divine avec un effacement total et une permanence en Allah. Sa réalité est l’effacement dans l’essence d’Allah (zât) une fois et l’effacement dans l’attribut d’Allah (çifa) deux ou trois fois et enfin l’effacement dans le nom d’Allah (ismou) une fois, et le maintien de l’existence par les réalités divines. Et maintenir également tous les noms dans l’unique nom d’Allah. Ainsi la connaissance est la dernière des trois stations de la religion, le repentir étant la première
Connaître les trois stations de la religion musulmane vous guide vers la distinction entre les rayons de l’intuition, de la vision intérieure, la clairvoyance et l’essence de la clairvoyance.
Elle permet également de distinguer nettement entre la science de la certitude, la vision de la certitude et la réalité de la certitude. Elle permet également de faire la différence entre le devoir envers Allah, être serviteur d’Allah et être homme d’Allah.
Parole de Cheikh Baye Niass.
Allah le très haut connait et rétribue tout ce que le serviteur fait comme bonne action.
Les petits enfants ont été évoqués dans le saint coran, car il y a en eux des qualités et des comportements louables ; et tout celui qui adopte ces comportements (vis-à-vis d’Allah et de ses créatures) joindra les grands saints vertueux d’Allah.
Un enfant s’il est triste, il pleure à chaude larme ; il ne garde jamais de rancune contre quelqu’un.
Et s’il se bat avec son semblable, il ne garde pas dans son cœur une haine trop longtemps, et il dit la vérité.
Si des enfants sont en conflit et si vous leurs demandez l’origine du problème, ils vous disent la vérité.
Et tu les vois toujours assis par terre avec modestie.
Tout adulte qui adopte le comportement des enfants rentrera dans le cercle des grands.
Et le serviteur doit toujours faire du bien car Allah va payer les bonnes actions.
Dans les jardins de l’exégèse
Dans le saint Coran, des incroyants ont réclamé à leur prophète de leurs faire voir Allah manifestement ; ils ont été punis par la mort en raison de leur injustice. Car ils ont insisté pour voir Allah non pas par amour mais par obstination. S’ils avaient sollicité la vision d’Allah par amour ils ne seraient pas punis par la destruction et la mort.
Ils n’ont pas essayé de méditer sur leur prophète qui a dit : « mon seigneur montre-moi de vous voir ; il dit : -tu ne me verras pas- » et Moise malgré sa grandeur a reçu une telle réponse de la part d’Allah, que dire d’eux qui sont mécréants. (…).
Ils ont demandé de voir Allah dans ce bas monde par les yeux alors que cela est prohibé : ce bas monde est la demeure des ennemis d’Allah ; or il ne doit pas apparaître ici pour ceux qu’il aime bien.
Et deuxièmement dans ce bas monde les gens doivent trouver des moyens de subsistance et de survie, et si Allah apparaît pour les humains, ils vont abandonner le bas monde complètement. Et cela aura pour conséquence la fin des activités et la fin du monde.
Et comme voir Allah est le plus grand honneur que puisse avoir un être humain, cela ne peut être possible que dans la plus grande demeure qui est l’au-delà.
Ce qui est impossible c’est de voir Allah par les yeux ici aujourd’hui.
Cependant la vision dont on parle c’est la connaissance d’Allah.
Connaitre Allah d’abord par la foi, puis par la certitude et troisièmement par la vue après la mort de l’individu, comme l’a dit le prophète dans le hadits : « mourrez avant de mourir, et tout celui qui veut voir un mort qui marche sur terre, n’a qu’à regarder Aboubakr Siddiq (paix sur lui) ».
Pour avoir cette vision, il faut naitre deux fois et mourir deux fois. Et la vision d’Allah n’est possible qu’après la mort et elle n’est pas exclue pour ses amis…
Dans les jardins de l’exégèse
La totalité des grands péchés prend naissance à partir de trois choses :
Premièrement : Suivre ses désirs « ne suit pas les passions car elles te font dévier du chemin d’Allah ».
L’égarement, l’hérésie, l’immoralité, l’arrogance ont pour origine le fait de suivre ses passions et ses désirs personnels.
Deuxièmement : l’amour de ce bas monde (l’amour du bas monde est le premier des péchés, comme l’a si bien dit le prophète paix et salut sur lui.
C’est par l’amour de ce bas monde que l’homme tue son semblable, consomme l’usure, détourne les biens des autres par le faux, consomme le bien des orphelins, fait des serments mensongers au nom d’Allah, déteste les musulmans et les combat, les envie, et affiche de l’orgueil devant eux, les dénigre et se mets à répandre de la calomnie entre eux.
Tout cela (la liste des grands péchés n’est pas exhaustive) a pour origine l’amour de ce bas monde.
Et troisièmement : le fait de voir ce qui n’est pas Allah le très haut. Le fait de voir autre qu’Allah conduit l’être humain à l’amour de la chefferie (vouloir diriger) et l’amour de la chefferie est la Kaaba autour de la quelle tournent toutes les mauvaises choses(le mal).
Donc le fait de suivre les passions et désirs, l’amour du bas monde et le fait de voir autre chose qu’Allah, sont les trois choses qui sont l’origine et la base de tous les grands péchés.
Dans les jardins de l’exégèse
« Celui qui a tué un être sans que ce soit pour meurtre ou pour corruption en Terre, c'est comme s'il avait tué l'humanité entière et celui qui l'a fait revivre, c'est comme s'il avait fait revivre l’humanité entière. »
Tuer une seule personne n’équivaut pas en crime à tuer toute l’humanité, mais il nous précise que tuer une personne c’est comme tuer tout le monde. C’est comme si nous savons que tel type veut nous tuer tous, nous allons sans doute nous organiser pour nous défendre contre lui.
Et si nous savons qu’il veut tuer une personne, nous devons l’en empêcher.
Nous devons être terrifiés aussi bien par le meurtre d’une personne que par le meurtre de toute l’humanité (…) car toute l’humanité est une descendance d’Adam. Et notre père Adam n’aimerait pas qu’un de ses enfants soient assassinés.
Et tout ce qui chagrine Adam chagrine l’ensemble des fils d’Adam. Car celui qui met en colère un parent, met en colère aussi les enfants. Et tout celui qui tue un enfant d’Adam fâche Adam et tout celui qui fâche Adam, irrite par la même occasion tous les fils d’Adam.
Et c’est ainsi que tout celui qui fait revivre un fils d’Adam contente Adam et celui qui contente Adam, contente par la même occasion l’ensemble des descendants d’Adam.
Il rentre dans ce cadre le fait d’égarer un individu en dehors de la bonne guidance d’Allah. Si tu prêches la mécréance, l’innovation et l’égarement c’est comme si tu as tué la personne que tu as égarée et c’est comme si tu as tué l’humanité entière.
Et si tu guides une personne sur la bonne voie c’est comme si tu avais guidé l’humanité entière, car c’est comme si tu l’as fait revivre et c’est comme si tu as fait revivre l’humanité entière.
L’assassinat au sens propre et figuré ainsi que la revivification au sens propre et figuré ont le même sens. C’est pour cela que le prophète paix et salut sur lui a dit à Aly quand il avait missionné : « je jure par Allah qu’un seul homme soit guidé par toi est mieux pour toi que ce bas monde et tous les biens qui s’y trouvent… »
Dans les jardins de l’exégèse
Les morts ne répondent jamais, mais si Allah le veut, il peut les faire revivre dans ce bas monde ou dans l’autre monde afin qu’ils retournent vers lui.
Allah a fait que les mécréants soient comme des morts. Le mécréant c’est comme un mort dans sa tombe, physiquement enterré, c’est un corps sans âme : c’est un mort.
Le corps s’il est vidé de son âme, il pourri, avec du sang et du pus. Et son intérêt c’est d’être enseveli sous terre.
Et le corps doté d’une âme mais sans esprit ou raison, son propriétaire est un aliéné. Si le corps se vide de son esprit, la personne agira comme les forcenés. Et si le corps est doté d’âme et d’esprit mais sans connaissance, l’esprit ressemblera à quelque chose de lumineux mais dont la personne ne se sert pas, et s’il y a la connaissance avec cela, il est celui qui est vivant réellement et qui se sert de sa vie.
Donc la connaissance est l’âme de l’âme de l’âme, la connaissance est l’âme de l’esprit, et l’esprit est l’âme de l’âme, et l’âme est l’âme du corps. Ainsi, comme les mécréants sont vides de toutes ces âmes ils sont devenus des morts et Allah les a appelés dans le verset : « des morts ».
Et s’il veut, il les revivifie par l’âme ; l’esprit et la connaissance et ils répondront alors à l’appel du prophète paix et salut sur lui et ensuite ils retourneront en lui et il les rétribuera de leurs actions.
Et c’est cela la résurrection si Allah le veut il le fait ici dans ce bas monde en envoyant vers eux, ces âmes. Si non dans l’au-delà ils le seront car il faut obligatoirement qu’ils soient régénérés pour revenir vers Allah afin qu’il leur rétribue leurs actions.
Dans les jardins de l’exégèse
On doit louer Allah en toute circonstance. Louange à lui dans la paix, le louanger quand les ennemis sont trépassés. Le complimenter dans le bonheur.
Le prophète Noé a louangé Allah, Noé à louangé Allah pour la sécurité (Il fut dit: ‹Ô Noé, débarque avec notre sécurité et nos bénédictions sur toi et sur des communautés [issues] de ceux qui sont avec toi.) Louange à Allah, Seigneur de l'univers.
Quant à la communauté de Muhammad, eux ils sont les louangeurs, ils ont été évoqués dans les anciens livres comme étant des louangeurs. Leur prophète est Mohammad : « louangé » et Ahmad : « méritant éloge ».Et le début de leur livre c’est « alhamdulilah rabil alamiin » « Louange à Allah, Seigneur de l'univers ».
Après le repas ils disent louange à Allah, s’ils boivent ils disent louange à Allah, s’ils s’habillent, ils disent louange à Allah, s’ils se réveillent, ils disent louange à Allah, et s’ils meurent « louange à Allah » sera dit à leur nom. Et s’ils sont ressuscités, ils disent louange à Allah, et s’ils rentrent au paradis, ils disent louange à Allah.
Et leur bannière le jour du jugement dernier s’appelle la bannière de la louange.
La communauté des louangeurs qui a été glorifiée dans le livre de la Tora et l’évangile n’est autre que cette communauté. Et louange à Allah seigneur des mondes.
Si Allah fait une faveur à son serviteur, qu’il dise louange à Allah (al hamdoulilah rabil alamine, louange à Allah, qui par sa grâce sont accomplies les bonnes actions.
Et si un malheur arrive, qu’il dise louange à Allah dans tous les cas. Louanger Allah au moment des épreuves. Car un malheur, quelque-soit sa gravité reste dans la capacité d’Allah le très haut et pouvait être plus grave qu’il l’est déjà.
Donc il doit louanger Allah quelque-soit la situation.
Dans les jardins de l’exégèse